L’univers du sim-racing gravite autour de plusieurs éléments clés d’un setup. Vous avez les périphériques nécessaires qui sont les bases, les volants et les pédaliers. Toute config sim-racing se doit d’avoir au moins ces 3 produits. Mais pour les pro-coureurs et les pilotes en herbe, cela ne suffit pas, et il est nécessaire d’y ajouter d’autres produits et/ou périphériques pour y apporter une bonne dose supplémentaire de réalisme.
Bien évidemment, les acteurs sim-racing ont remarqué cette mouvance chez les passionnés qui sont à la recherche d’une config ultime, leur procurant pratiquement les mêmes sensations qu’en piste, mais en beaucoup moins cher. Cependant, et comme pratiquement dans tous les marchés, il y a toujours un vide ou un manque qui n’est comblé par personne. Cela a été l’opportunité de nombreuses entreprises de voir le jour et de devenir des acteurs incontestés du segment souhaité.
Le premier exemple qui me vient à l’esprit est le marché des châssis et cockpits. Au début du sim-racing, personne ne proposait de châssis pour un rig, et les seuls « prototypes » dans la nature, à l’époque, étaient de fabrication artisanale. La compagnie Playseat a vu le jour il y a longtemps en raison d’un vide comme celui-là. Son fondateur était passionné de course automobile, surtout le karting, et il voulait s’entraîner chez lui sur des jeux de course.
Avance rapide sur 2023 et la compagnie Playseat fait partie des leaders du marché des cockpits sim-racing. Mais il faut avouer que d’autres acteurs ont vu le jour entre temps, notamment Sim-Lab qui a quand même fait un beau parcours depuis sa création en 2015.
Dans ce qui suit, je vais vous faire un zoom sur cette marque. Je vais passer en revue sur ses produits les plus emblématiques et aborder brièvement son histoire
Les gammes de produits de Sim-Lab
Au tout début, Sim-Lab ne faisait que des cockpits et des châssis sim-racing pour le grand public, en plus de ceux pour son partenaire Mercedes-AMG Petronas. Mais depuis quelques temps, la compagnie, souhaitant élargir son portefeuille de clients, et a donc décidé de se lancer dans les périphériques sim-racing.
Aujourd’hui, Sim-Lab se trouve sur 2 segments : nous avons le premier qui est celui des châssis et cockpits, et le second qui est celui des volants, périphériques et des dashboards grâce à sa filiale Grid Engineering qui a été en réalité rachetée par Sim-Lab pour devenir Grid by Sim-Lab. Ça, c’était une présentation rapide et je vais passer un peu plus en détail sur les produits du fabricant néerlandais.
Les cockpits/châssis de Sim-Lab
Vu que l’entreprise est le partenaire de Mercedes-AMG Esports, Sim-Lab propose actuellement plusieurs produits et périphériques à la vente, et je ne vais pas m’attarder sur chaque entrée. Pour cet article, je vais aborder quelques produits qui sont les plus vendus et les plus appréciés chez les coureurs du monde entier.
Le GT1 Evo
Le GT1 Evo peut être vu comme étant l’entrée de gamme des châssis chez Sim-Lab. Ce petit bébé est fabriqué avec de l’aluminium profilé afin d’avoir une grande modularité du produit en ce qui concerne les configs des sièges et des autres périphériques sim-racing.
Niveau taille, ce n’est pas aussi encombrant que ça, avec des dimensions de 135 x 58 x 66 cm (long, large et haut). Par contre, niveau poids ce n’est pas si léger non plus : le GT1 Evo affiche dans les 50 kg sur la balance avec uniquement le châssis. Eh oui, ce produit n’est pas livré avec un siège, et ce dernier est disponible soit dans le catalogue de Sim-Lab, soit chez la concurrence. Par contre, vous avez la possibilité de l’optionner avec des glissières pour le siège.
Je passe maintenant sur les supports du GT1 Evo. Alors, vous avez en tout trois : 1 pour la base, un pour le pédalier avec sa plaque ajustable et un pour un shifter et/ou frein à main. Pour le support de base, le GT1 Evo utilise là encore de l’aluminium profilé pour sa structure et une plaque ajustable qui recevra la base. Cette structure est conçue pour encaisser les 25 nm de couple d’un Fanatec Podium DD2, ce qui en dit long sur sa solidité et rigidité. Mais ce n’est pas tout. Vous pouvez également ajouter des supports pour moniteurs directement à votre châssis, le rendant ainsi complet pour une immersion totale.
Pour ce qui est du reste des supports, nous avons celui pour le pédalier qui est sous forme d’une plaque disposant de plusieurs emplacements pour des vis de fixation, et cette plaque est réglable en inclinaison. Concernant le support du levier de vitesse/frein à main, il se trouve sur le côté et pourra accueillir plusieurs périphériques sim-racing.
Passons maintenant au prix. Le GT1 Evo en configuration « nue », sans rien du tout, est affiché à 395 €. En option, vous avez des supports pour le ou les moniteurs, les sièges et même les glissières. En full option, ce châssis peut monter à plus de 1360 €, ce qui est franchement très cher. Mais en même temps, vous pouvez l’optionner uniquement avec un siège et il vous reviendra à environ 792 €, ce qui est quand même pas mal pour le produit que vous aurez au final. Moi en tout cas je valide, car le GT1 Evo est un châssis parfaitement adapté aux courses GT, F1, rallye, touring, etc.
Le P1X Pro
Le P1X Pro est un châssis haut de gamme de Sim-Lab, tout en étant une version plus ou moins différente du P1X, qui est un produit très populaire du fabricant néerlandais. J’ai choisi de vous présenter le P1X Pro étant donné que le P1X est actuellement en rupture de stock, et j’ai donc préféré mettre en avant un châssis disponible à l’achat plutôt qu’un que vous ne pourrez pas acheter si l’envie vous prenez maintenant. Bref.
Niveau design, le P1X Pro est franchement très beau, avec une structure en aluminium profilé et des supports/bras pour moniteurs dignes d’être utilisés par la Nasa ou SpaceX. C’est magnifique en ce qui me concerne, et ça change du design un peu « boxy » des autres modèles de Sim-Lab. C’est assez subtil, certes, mais ça change quand même.
Concernant le châssis, c’est ultra rigide, ça ne bouge pas et n’a sans aucune flexion. Depuis sa création, Sim-Lab a su maîtriser le processus de manufacturing de ses châssis et l’entreprise est devenue experte dans ce domaine. Le support frontal de la base est conçu pour accueillir une SimuCube 2 Ultimate, une base qui sort pas moins de 32 nm de couple, ce qui est juste énorme. Cependant, je dois vous avertir que ce châssis est compatible qu’avec certaines bases, en fonction du choix du wheel mount (support frontal). Si vous en choisissez un au moment de la configuration du châssis, et c’est gratuit au passage, vous serez bloqué qu’avec les bases compatibles avec le support que vous avez pris.
Comme sur le GT1 Evo, vous avez la possibilité d’optionner des supports pour moniteurs qui sont franchement magnifiques, et je les adore. Ces supports vous coûteront entre 200 et 300 € en plus, mais ils valent le coup pour avoir une expérience sim-racing ultime.
Pour le siège, c’est comme tous les autres modèles : il n’est pas livré de série avec les cockpits, mais vous pouvez soit l’optionner directement chez Sim-Lab, soit prendre des glissières et des supports pour acquérir le siège vous-même.
Je passe maintenant sur l’ergonomie du P1X Pro. Cette dernière est excellente, avec une assise un peu élevée par rapport au GT1 Evo. Le support latéral est parfait pour accueillir des périphériques sim-racing spécifiques à une compétition, comme un shifter ou un frein à main. Les rails intégrés au châssis permettent une parfaite adaptation de la position de conduite selon vos besoins et votre gabarit, et cela vaut aussi pour la plaque du pédalier qui est elle aussi réglable sur plusieurs plans. C’est franchement un excellent châssis le P1X Pro, une véritable évolution du P1X, qui est d’ailleurs très prisé par les coureurs.
« Petit » point prix maintenant. Alors, en configuration nue, le P1X Pro coûte 793 €, avec le choix du support frontal sans incidence financière. Mais si vous commencez à l’optionner avec des supports pour moniteurs et un siège Sparco, la facture titillera facilement les 1700 €. Ça reste cher, certes, mais vous n’êtes pas obligé de le prendre en full option. De plus, le P1X Pro est un châssis utilisable avec plusieurs disciplines du sport auto, chose qui est assez rare dans le milieu, surtout chez la concurrence comme Playseat.
Les périphériques sim-racing
Avec le rachat de Grid Engineering par Sim-Lab, le fabricant néerlandais de cockpits a ajouté une nouvelle corde à son arc, notamment avec des dashboards, des volants et des pédaliers, en plus d’autres accessoires et produits sim-racing.
Le Pédalier XP1 Loadcell
Premier pédalier de Sim-Lab, il fallait donc en proposer un en Load Cell, évidemment. Niveau design, c’est vraiment sympa, avec des pédales identiques et des différences uniquement au niveau du Load Cell.
Pour le frein, on a un système à deux étages, comme on le retrouve chez pratiquement tous les autres fabricants de périphériques sim-racing. La partie numérique est assurée par un capteur 16 bit, et pour le Load Cell, ce n’est pas moins de 200 kg de pression qui peuvent être encaissés par le frein, ce qui est tout simplement énorme. Au lieu d’avoir un système incliné, le système de fixation du XP1 est « in-line » avec la pédale, ce qui lui permet d’avoir précision, feedback et ressenti poussés à l’extrême. Evidemment, vous avez plusieurs réglages, que ce soit sur la sensibilité des pédales, leur inclinaison ou simplement leur emplacement. Ce n’est pas un produit Sim-Lab si on ne peut le régler comme bon nous semble.
Ce pédalier est tout neuf, sorti il y a à peine quelques mois. Pour le prix, vous avez 3 options : le kit 2 pédales pour 545 € (en promo en ce moment à 495 €), le kit 3 pédales pour 693 € (en promo en ce moment à 643 €) et le clutch pack pour 197 €. En ce qui me concerne, ça reste un excellent placement face à la concurrence, surtout avec un Load Cell de 200 kg, si vous prenez le kit 3 pédales. Le kit frein + accélérateur est bien, mais son prix n’est pas si extra que ça, car vous pouvez avoir du Heusinkveld Sprint Black pour pratiquement la même somme.
Les dashboards
Pour les dashboards, vous avez 3 entrées dans le catalogue de Sim-Lab : le Porsche GT3 Cup, le Grid DDU-5 et le Sim-Lab SD43, du plus complet au plus simple respectivement. Sur le Porsche, vous avez un grand écran de 10.3’’, en licence officielle qui plus est. On y retrouve des données comme le tour, le temps, plusieurs informations télémétriques sur la voiture et j’en passe, et le tout est configurable selon vos préférences. C’est vraiment un superbe écran, mais qui coûte un bras. Comptez pas moins de 595 € pour ce petit bijou.
Le DDU-5 est un bel écran aussi, mais moins complet que le Porsche. Avec 5 ‘’ de diagonal, on y retrouve donc des données télémétriques, des informations sur les temps, et la possibilité de tout configurer à volonté. Niveau prix, le Grid DDU-5 s’échange contre 346 €, ce qui est pas mal.
Pour le SD-43, c’est un écran de 4.3 ‘’ LED qui est compatible avec SimHub et Z1. Vous aurez dessus des données télémétriques variées sur le véhicule et le circuit, et ne coûte que 197 € en ce moment grâce à une belle promo.
Les accessoires Sim-Lab
Là, on retrouve tout un tas de produits de types supports, QR, adaptateurs, glissières, sièges, etc. C’est une large gamme qui vient compléter les cockpits de Sim-Lab. On y retrouve également un tout nouveau frein à main en Load Cell avec une charge de 150 kg au niveau de votre main. Le produit est beau, solide et avec un système à deux étages, tout comme le pédalier XP1.
Sim-Lab : l’histoire
Vous n’êtes pas sans savoir que les périphériques sim-racing peuvent coûter chers, surtout si vous faites vos courses chez des fabricants prémiums. Il est vrai que plus un périphérique sim-racing est cher, plus vous aurez de sensations et de réalisme, en plus d’une qualité de fabrication irréprochable.
Sauf que si on a du talent et une passion pour le sim-racing, les produits bas de gamme et abordables ne vont certainement pas nous convaincre, surtout si on ne possède pas un portefeuille d’actions chez Apple. C’est ce que Richard Schouteren, un monsieur néerlandais et le fondateur de Sim-Lab, a remarqué, car il était un passionné de course automobile et trouvait inadmissible de débourser une petite fortune pour se faire un setup de qualité.
A l’époque, et c’est toujours le cas d’ailleurs, les bons châssis coûtaient chers, très chers même. Du coup, si les moyens financiers vous manquaient, vous aviez deux options : soit utiliser une table et une chaise comme rig, soit acheter un cockpit pas cher. Dans les deux cas, vous faisiez énormément de compromis, et Mr Schouteren ne voulait pas ça du tout.
En 2015 il s’est lancé dans l’aventure sim-racing en créant l’entreprise Sim-Lab qui se spécialise dans la conception et la fabrication de châssis et cockpit de qualité, tout en étant abordable, dans la mesure du possible, pour le pilote du dimanche. Avance rapide sur 2023, et Sim-Lab fait partie des partenaires officiels de l’écurie Mercedes-AMG Petronas Esports, les mêmes personnes qui proposent de superbes voitures de course au grand public. Je ne sais pas pour vous, mais ça fait quand même un bon bout de chemin pour une entreprise qui a vu le jour il n’y a même pas 10 ans.
Sim-Lab est-elle une marque à considérer ?
Avec l’élargissement de son catalogue de produits, Sim-Lab tente de concurrencer d’autres marques sur leur propre terrain, notamment avec son pédalier, handbrake, ses dashboards et aussi d’autres produits.
Si vous êtes à la recherche d’un cockpit solide, robuste et modulaire, sans qu’il ne vous explose le budget, je vous conseille vivement ceux de Sim-Lab. L’entreprise néerlandaise a fait du chemin depuis 2015 et ses produits sont considérée comme étant parmi les meilleures du segment aujourd’hui.
De plus, avec les nouveaux venus au catalogue de Sim-Lab, vous aurez tout un écosystème parfaitement adapté pour exploser les chronos sur les spéciales de rallye ou les circuits les plus mythiques du monde. Accessoirement, Sim-Lab est compatible avec pratiquement tous les périphériques sim-racing des grands noms de la discipline, de Thrustmaster pour ses modèles de châssis pas trop chers, aux leaders du segment prémium comme Fanatec ou Simucube.
Pour moi, le choix est vite fait : un cockpit Sim-Lab se prend sans la moindre hésitation et j’imagine que ça sera la même chose pour vous.
