Moza R21: Mon avis honnête sur cette base en 2024

En remontant le temps vers 2021, Moza Racing était une marque quasi inconnue en sim-racing pour la simple raison qu’elle venait de nulle part. Personne ne connaissait ce fabricant de périphériques racing, mais pourtant, il y avait quelque chose en plus chez cette marque. Les fans de courses automobiles virtuelles savent très bien que Moza avait tapé fort en 2021 avec la commercialisation de sa base Direct Drive haut de gamme R21.

Il faut dire que le coup était risqué, mais si cela a pu fonctionné pour une marque comme Tesla, alors pourquoi pas Moza ? Le fabricant chinois a commencé avec les périphériques en haut de gamme, et avec le temps, il a commencé à vendre des produits moins performants, et aussi moins chers. Dans ce qui suit, nous allons voir le tout premier modèle commercialisé par Moza Racing : la base R21. Je vais vous présenter ses points faibles et ses points forts, et je vous donnerai mon avis dessus à la fin.

Caractéristiques principales et techniques de la base

• Base Direct Drive développant 21 nm de couple en peak
• Caisson entièrement en alliage d’aluminium
• Compatible sur PC et le software Pit House
• Dimensions de 33 x 17 x 13 cm
• Montage de la base par le bas et la face (via un support vendu séparément)
• Protection Hands-Off qui permet de désactiver le feedback lorsque le volant ne détecte pas vos mains dessus
• Taux de rafraîchissement USB de 1000 Hz
• Poids de 9 kg

Design du Moza R21

Pour ses bases, Moza suit plus ou moins un code stylistique bien précis : les produits allant de 4 à 12 nm de couple ont tous un design en forme de X très caractéristique, et reconnaissable aussi par la même occasion. Mais pour ses bases plus puissantes (16 et 21 nm de couple), la marque chinoise a pris la route de différenciation, avec un design grandement inspiré, je trouve, des Super Cars italiennes.

Les traits sont énervés, les lignes sont racées et franchement, c’est beau, même si ça ne plaira très certainement pas à tout le monde. Honnêtement, ça change des bases concurrentes de la R21 qui sont souvent très carrées et discrètes. Peut être que les marques comme Fanatec ou Simagic ont peur d’oser dans leur design. 

Sur la R21 Gen 1, les plaques latérales étaient en orange, mais customisables. Sur la Gen 2, c’est plus subtil avec une robe entièrement noire, le logo en blanc et quelques lignes blanches et vertes.

Personnalisation du montage

Par défaut, vous avez deux options de montage : par le bas et par la face. Pour le bas, vous avez 4 points de fixation qui permettent un montage sur pratiquement tous les châssis modernes et de qualité. Evitez les stands et autres cockpits bon marché, car la R21 balance du gros, ce qui risque de dépasser ce que peut encaisser la structure du produit (tangage excessif).

Pour le montage par la face, Moza vend un genre de support qui permet de fixer la R21 sur les châssis, ce qui offre à la base une plus grande versatilité sur ce point, surtout pour les coureurs qui ont des cockpits spécifiques.

Fabrication et finition

Pour le caisson de la R21, Moza a utilisé un alliage d’aluminium issu de l’aviation, ce qui permet au périphérique d’afficher un poids plutôt contenu je dois avouer (environ 9 kg sur la balance). L’aluminium permet aussi de refroidir le tout (moteur + électronique), garantissant de basses températures pour de longues sessions sim-racing.

Concernant la finition, c’est du prémium sur tous les points. Ayant minutieusement inspecté cette base, je n’ai pas du tout remarqué de défaut de fabrication, de bavure, d’élément mal installé ou mal aligné, ou quoi que ce soit d’autre en réalité. La R21 est une base prémium, superbement bien fabriquée, avec une finition tout simplement exemplaire, et sur tous les points. Il faut dire que Moza a vraiment monté en gamme depuis la sortie de ses premiers produits, et nous avons droit actuellement à des périphériques d’excellente qualité, surtout les plus hauts de gamme.

Prise en main de la base

Comme je viens de le dire, la R21 ne pèse qu’environ 9 kg, ce qui est franchement léger si on la compare à l’Alpha de Simagic avec ses 12 kg, tout en sachant que cette base ne développe que 15 nm de couple. L’installation de la base sur un châssis est une opération relativement facile à réaliser grâce à 4 points de fixation qui sont visibles et s’aligneront avec pratiquement tous les châssis disponibles sur le marché.

Swapper un volant est un jeu d’enfant grâce au QR de Moza qui se base sur le D1-Spec. De plus, cette base est compatible avec tous les volants de la marque, sauf les bas de gamme (ES, CS V1 et GS V1) en raison d’un mode de communication uniquement en Bluetooth.

Sensations pendant le jeu

Tout d’abord, et afin d’avoir une expérience de conduite optimale, vous devez passer par la case Pit House (le software de Moza) pour paramétrer la R21. Aussi, je vous suggère de ne pas dépasser les 60% de la puissance totale de la base si vous êtes débutant, au risque de faire une partie de catch avec le volant.

Cette base sort 21 nm de couple en peak, ce qui veut dire qu’elle en a sous le capot, et c’est flagrant lorsque vous la mettez à plus de 90% de sa puissance. Pour vous donner une idée de la force requise pour faire tourner le volant : à plus de 90% et sur une session racing assez longue, vous serez non seulement exténué à la fin, mais vous devrez combattre la roue et plonger avec le volant pour faire tourner la voiture en courbe. Et ça sera la même histoire pour chaque virage, l’un après l’autre.

Pour ce qui est des détails, les 21 nm de couple permettent de retranscrire beaucoup d’informations au pilote, que ce soit les détails légers ou lourds, et j’ai adoré cela. Vous ressentirez entre vos mains les différences entre les surfaces du bitume, les différentes imperfections de la route, l’herbe, le gravier, les chocs avec d’autres voitures, etc., et cela sur différents degrés.

Par exemple, vous allez pouvoir sentir lorsque la voiture perdra en grip dans un virage, ou bien lorsque le train arrière va décrocher, entraînant ainsi un survirage. C’est fou à quel point cette base est ultra communicative, même si parfois, dans de rares occasions, il lui arrive de fournir des détails un peu flous. Non, c’est plutôt des détails un peu trop artificiels, surtout lorsque la route sur laquelle vous êtes est vraiment mal en point. Ce n’est pas que le moteur sature ou le hardware atteint ses limites, je pense que c’est le software qui fait un peu n’importe quoi. Mais bon, ça arrive de temps en temps.

Compatibilité de la base Moza R21

Comme à l’accoutumé avec les produits de Moza Racing, la R21 n’est compatible que sur PC, mais fonctionnera avec pratiquement tous les volants de la marque, sauf les ES, CS V1 et GS V1. Pour ce qui est des autres produits du fabricant chinois (pédaliers, dashboards, etc.), tout le catalogue est plus ou moins compatible, sauf les produits en entrée de gamme.

Rapport qualité-prix

Cette base est plutôt bon marché, surtout si on la compare à ce que propose la concurrence au même prix. Affichée à 1100 €, son rapport qualité-prix-performance est tout simplement excellent, ce qui devrait ravir la plupart des coureurs qui sont à la recherche d’une base puissante pour leur session sim-racing.

Mon verdict sur la base Direct Drive R21 de Moza Racing

Cette base est-elle pour vous ? Eh bien la réponse est simple : si vous cherchez un périphérique sim-racing performant, sortant plus de 20 nm de couple et que vous êtes prêt à plonger dans l’univers Moza Racing, alors oui, je peux vous recommander la R21 sans la moindre hésitation. Entre qualité de fabrication, feedback et sensation, cette base a tout pour plaire aux coureurs exigeants. De plus, les 21 nm de couple vous permettront de baisser la puissance, et avoir une base beaucoup plus polyvalente que les autres.

Mais si vous débutez en sim-racing, la R21 peut ne pas être pour vous en raison de sa puissance assez élevée. Dans ce cas de figure, je vous suggérerais plutôt une R12, voire une R16.