Le marché sim-racing est rempli de marques différentes qui proposent des équipements visant à satisfaire les besoins des pilotes virtuels. Et tout comme pour les voitures qui se vendent, il existe plusieurs segments en sim-racing pour pratiquement tous les périphériques et équipements mis à notre disposition.
Parmi les acteurs mondiaux, nous avons Fanatec et Moza Racing, deux marques populaires qui voguent sur les mêmes segments. Celles-ci sont sur l’entrée de gamme, le milieu et le haut de gamme en termes de produits et périphériques. Ces trois segments sont populaires de par leur adoption par les masses, mais aussi leur placement au niveau des prix.
La gamme de périphériques de Fanatec est très complète, affichant plus d’une cinquantaine de volants toute catégorie confondue. Et je n’inclus même pas les roues en bare-bone dans ce classement, car elles font partie d’un segment spécifique dans le catalogue de Fanatec. C’est littéralement le paradis des pilotes virtuels, et ce, quelle que soit la discipline du sport mécanique qui vous plaît le plus.
Concernant Moza, la gamme du fabricant couvre tous les aspects du sim-racing, mais en affichant bien moins d’entrées dans son catalogue. Cela n’empêche pas la marque d’être compétitive, et surtout d’apparaître attrayante aux pilotes. Dans son catalogue, on retrouve par exemple 6 bases Direct Drive, contre globalement 3 chez Fanatec, dont 2 déclinées en 2 niveaux différents de puissance.
En parlant de bases, la CSL DD de Fanatec est l’entrée de gamme du fabricant germanique. Face à elle chez Moza, on retrouve la R5, et ces deux bases visent un public débutant à amateur en sim-racing. Dans ce qui suit, elles vont s’affronter afin de déterminer qui sera la gagnante de votre setup sim-racing.
Le design
Le design de ces deux bases signées Fanatec et Moza est à la fois identique, tout en étant légèrement différent. Toutes deux ont une forme assez carrée, mais la R5 de Moza arbore un caisson en « X » qui lui va très bien je dois dire. Le caisson des deux bases intègre des ailettes pour faciliter le refroidissement de l’électronique et du moteur.
Concernant la couleur, c’est du noir standard, un poil mat pour la base de Fanatec. Le plus notable sur cette dernière est son QR qui est d’une couleur différente que le reste du caisson. C’est du noir, mais clair, avec des accents gris je trouve. Ça se remarque sur la base, mais on ne le voit plus une fois le volant installé.
Pour ce qui est des logos, les deux périphériques affichent une certaine discrétion sur ce point. Mis à part les logos frontaux et latéraux, Fanatec y ajoute le « F » de la marque à l’arrière de la base.

Le montage
Qui dit base Direct Drive, dit avec montage sur châssis et mobilier. La R5 de Moza est vendue en bundle uniquement, avec une pince à vis dans le colis, ce qui vous permet un montage direct sur une table ou sur un bureau. Fanatec propose aussi un accessoire similaire, mais il faudra passer à la caisse pour l’avoir. Et pour ce qui est de la stabilité, les solutions des deux marques sont bonnes pour une utilisation normale en sim-racing.
Passons maintenant à la fixation sur cockpit. Les deux bases proposent un montage sur la majorité des châssis disponibles sur le marché. Sur la CSL DD, Fanatec offre deux méthodes de montage : une latérale et une par le dessus grâce des écrous en forme de « T ». Moza et sa R5 n’offrent qu’un montage par le dessous, ce qui vous oblige à avoir un châssis avec un deck, et la plupart des cockpits ont cela, donc pas de gros inconvénient.
Le critère de la fixation s’avère pertinent uniquement si vous possédez plusieurs bases DD avec un seul cockpit, d’où la flexibilité et l’adaptabilité de la CSL DD concernant son système de fixation. Mais dans les grandes lignes, les deux bases se valent sur ce critère.
Les sensations sur piste
On passe maintenant aux sensations sur piste avec ces deux bases Direct Drive concurrentes. La Moza R5 développe 5.5 nm de couple en peak, c’est-à-dire au maximum pour un laps de temps bien précis, et c’est d’ailleurs ce qu’on retrouve chez pratiquement toutes les marques. Néanmoins, des fabricants commencent à proposer une valeur de couple en constante, mais cela ne s’applique généralement pas aux bases entrées de gamme.
Concernant Fanatec, la CSL DD développe quant à elle 5 nm de couple en peak aussi, mais grâce au boost kit, c’est-à-dire le boîtier d’alimentation de 180 W, vous aurez 8 nm de couple, et cela fait la différence pour les pilotes exigeants.
Les sensations des deux bases se ressemblent dans les grandes lignes. Que ce soit sur la Moza ou la Fanatec, vous ressentirez au volant plus ou moins tout ce que fait la voiture sur circuit, et aussi ce qu’elle subit par les éléments qui lui sont externes. Perte d’adhérence, contact avec les autres pilotes, chocs, bumps, blocage des roues et j’en passe, tout passera par la base Direct Drive.
Mais l’avantage tend vers la CSL DD, que ce soit en variante 5 nm ou en 8 nm. Le moteur de Fanatec, qui est épaulé par l’électronique embarquée et le firmware, apportent un plus face à la Moza R5. Les effets légers par exemple sont bien plus détaillés sur la base allemande, de même que les gros effets comme les chocs. L’expérience globale est assez proche entre les deux bases, mais un pilote aguerri remarquera la différence au volant de la CSL DD.
La compatibilité avec les plateformes
La CSL DD de Fanatec offre un gros avantage par rapport à la Moza R5 grâce à sa compatibilité sur toutes les plateformes gaming disponibles sur le marché, à savoir PC, Playstation et Xbox. En fonction du volant Fanatec que vous avez, la base sera prise en charge par n’importe quelle plateforme. Le seul point à considérer, et surtout à prêter attention, c’est le volant que vous comptez acheter, car c’est ce dernier qui dictera la compatibilité de la base.
Pour la R5, l’histoire est plutôt décevante je dois dire. Toutes les bases de Moza Racing, mis à part la petite R3, ne sont compatibles qu’avec les PC sous Windows. Si vous êtes un coureur sur console, Fanatec reste le go-to car la marque allemande propose tout une gamme de périphériques compatibles avec les Playstation et les Xbox.
La compatibilité avec l’écosystème des marques
Les deux fabricants proposent un catalogue touchant plusieurs disciplines du sport automobile, et les deux bases sont compatibles avec pratiquement tous les équipements et périphériques sim-racing proposés. Enfin, presque.
Fanatec est réputé pour avoir un écosystème très fermé, comme Apple : absolument tous les produits et périphériques du fabricant fonctionnent magnifiquement bien entre eux, comme par magie. Mais la marque propose tout de même des hubs afin que ses bases puissent être utilisées avec des volants concurrents.
Chez Moza, l’histoire est pratiquement la même. Mis à part les volants en V1 du catalogue de la marque qui utilisaient l’ancien QR, tout le reste est compatible avec la R5.

Le rapport qualité-prix
La CSL DD en 5 nm s’échange contre 350 €, et celle avec le boost kit prend 100 € de plus, soit 450 €. La R5 n’est vendue qu’en bundle avec volant, pédalier et pince de fixation contre 480 € chez le distributeur autorisé de Moza en France.
Aux premiers abords, on pourrait croire que le rapport qualité-prix, qui est bon pour les deux bases soit dit en passant, de la R5 est supérieur à celui de la CSL DD en 5 nm de par la disponibilité de bundles chez Moza. Sauf que Fanatec propose aussi des bundles à partir de 400 €, le CSL Ready2Race, avec une bien meilleure customisation du setup.
Cela dit, en termes de rapport qualité/prix, et performance aussi, vous serez bien logé chez les deux marques.
Le meilleur choix entre les deux bases
Ah, il est temps de décerner le titre de gagnant entre la Fanatec CSL DD et la Moza Racing R5. Nous avons vu que chaque base avait ses points forts, et aussi ses points faibles. La R5 par exemple est disponible en bundle comprenant la base, un volant, un pédalier et une pince pour fixer le tout à du mobilier. Chez Fanatec, il y a des bundles moins chers, mais vous n’aurez pas nécessairement tout dans la boîte, notamment pas de pince.
Cependant, si on cherche un gagnant en prenant en compte uniquement les performances, la compatibilité avec les différentes plateformes et la richesse du catalogue, la CSL DD de Fanatec l’emporte. De plus, le fabricant allemand de périphériques sim-racing est connu pour faire des promotions sur ses produits, ce qui fait baisser encore le prix de ses bundles.