Comme pour beaucoup de coureurs, le sim-racing est avant tout une passion qui nous permet de nous évader, l’espace d’un moment, de nos vies quotidiennes monotones et de nous plonger dans des courses effrénées sur les circuits les plus mythiques au monde. Ce n’est pas simplement une discipline pour passer le temps les dimanches à faire de bons chronos, non. C’est plus que cela. Vous le savez très bien, tout comme les sim-raceurs du monde entier le savent.
Chaque pilote est unique, possédant ses propres préférences en termes de périphériques sim-racing. Personnellement, j’adore l’écosystème Fanatec depuis de nombreuses années. Le fabricant allemand possède une incroyable expérience dans la discipline et propose une flopée de périphériques sim-racing à la fois performants, magnifiques et surtout ultra réalistes. Ce n’est pas pour rien que Fanatec a été choisi pour équiper les volants des BMW GT officielles cette année.
Bien évidemment, chaque setup se compose de plus ou moins les mêmes périphériques. Vous avez une base, un volant (en fonction de la discipline que vous aimez le plus) et un pédalier. Cependant, certains coureurs veulent avoir des configs plus poussées, avec des freins à main, des leviers de vitesses, des châssis et voire même des casques VR.
C’est vrai que la réalité virtuelle apporte son lot d’immersion supplémentaire au sim-racing, à condition de choisir le bon casque VR, parce qu’il y en a beaucoup, et tous ne sont pas les mêmes. Certains sont bons pour le sim-racing, d’autres pas vraiment. Dans ce qui suit, je vais vous présenter une liste des meilleurs casques VR que je trouve parfaits pour le sim-racing et toutes ses disciplines. Je vais vous parler de leurs points forts, de leurs points faibles et vous dire comment en choisir un.
L’Oculus Rift S
Avantages :
- Champ de vision large avec ses 115°
- Confortable à porter pour de longues sessions de sim-racing
- Bonne résolution d’affichage de 1280×1440 pixels
- Rapport qualité-prix très bon
Inconvénients :
- Taux de rafraîchissement de 80 Hz
- Suivi des mouvements pas super précis
Je commence par l’Oculus Rift S, un casque VR de qualité et le moins cher de cette liste à mon sens. Si vous êtes à la recherche d’un casque VR qui fait tout correctement, sans nécessairement être parfait dans quelques domaines spécifiques, l’Oculus Rift S est le choix idéal.
Le premier point positif de ce casque par rapport au sim-racing, c’est son excellent champ de vision de 115°. Pour faire simple : vos yeux verront plus large, sans que vous ayez à tourner la tête, ce qui est moins stressant pour votre corps vu que vous allez faire moins d’effort, et plus naturel aussi je trouve. Couplée à ce large champ de vision, la bonne résolution du casque fait que l’œil moyen sera parfaitement à l’aise avec l’environnement. Certes, des gens pourraient trouver les 1280×1440 pixels un peu limites, mais croyez-moi, entre ce casque est un autre avec beaucoup plus de pixels, la différence est moins flagrante à l’œil non entraîné.
Autre point positif de ce casque VR, c’est son confort lorsque vous le portez. Ah, c’est excellent. Etant relativement léger, au bout d’un moment vous allez oublier que vous portez un casque VR sur la tête. Son design est tel qu’il s’adapte à toutes les têtes, quelles que soient leurs formes, tout en offrant un haut niveau de confort. Qui plus est, l’Oculus Rift S est livré avec des écouteurs intégrés ce qui augmente davantage le confort vu que n’aurez pas à porter un casque pour les sons, et les écouteurs intégrés sont pas mal du tout.
Passons maintenant aux points faibles de l’Oculus Rift S. Déjà, le taux de rafraîchissement est de 80 Hz. Bon, c’est mieux que 60 Hz, mais c’est limite, et cela pourrait induire le mal des transports chez certains coureurs. J’aurais préféré avoir du 90 Hz, mais des compromis ont dû être faits, et c’est le taux de rafraîchissement qui a pris le coup.
Autre point négatif, c’est le suivi des mouvements qui n’est vraiment pas précis. Le principal suspect ici est le manque de capteurs de mouvements externes. L’Oculus Rift S intègre des caméras afin de déterminer les mouvements du porteur, ce qui est génial sur le papier, mais moins bon dans la réalité. Pour le sim-racing, ça ne pose pas trop de problèmes. Mais pour jouer à d’autres jeux, l’Oculus Rift S montre rapidement ses limites, surtout en suivi de mouvements.
Dans l’ensemble, ce casque VR fera le bonheur des sim-raceurs débutants, voire amateurs, ayant un budget limité. Le prix de l’Oculus Rift S varie entre 350 et 450 € en fonction de l’enseigne, et je trouve qu’il en vaut vraiment la peine.
Le Samsung HMD ODYSSEY+
Avantages :
- Taux de rafraîchissement de 90 Hz
- Résolution de 1440×1600
- Champ de vision de 110°
- Connexion uniquement en filaire
Inconvénients :
- Suivi des mouvements pas très précis
Samsung est une marque qui n’a plus besoin d’être introduite car elle est présente sur tous les marchés. Smartphones, tablettes, télévisions, ordinateurs, et même casque VR. La qualité est toujours le mot d’ordre chez Samsung, et cela se voit sur tous les produits de la marque, comme sur le HMD ODYSSEY+.
Ce casque VR reprend ce qui se fait de mieux chez Samsung : les écrans. En effet, on trouve un affichage ayant une résolution de 1440×1600 pixels, avec un taux de rafraîchissement de 90HZ et un champ de vision de 110°. D’emblé, ce sont de superbes stats, digne d’un moniteur prémium, et c’est ce qu’il faut pour faire du VR en sim-racing. Le taux de rafraîchissement de 90 Hz est idéal pour les longues sessions de sim-racing, comme les courses d’endurances, vu que vous n’aurez pas à vous soucier du mal des transports que l’on peut ressentir sur des casques ayant un plus faible taux de rafraîchissement, comme l’Oculus Rift S.
En termes de confort, le casque de Samsung est plutôt confortable, même si sa taille tend vers les gros volumes. De plus, vous avez un système de son intégré signé AKG, vous permettant de profiter pleinement de l’immersion en sim-racing. Autre point positif du HMD ODYSSEY+, c’est qu’il utilise un système totalement filaire pour fonctionner. Ici, vous n’aurez pas de connexion sans-fil qui induit inévitablement du lag, et c’est la dernière chose que vous voulez avoir en VR, même si de nombreuses personnes préféreront le contraire. Personnellement, je suis pour une config VR filaire.
Je passe maintenant au point faible : le suivi de mouvements. Disposant de caméras en interne, celles-ci sont utilisées pour détecter et déterminer les mouvements du porteur ou coureur, afin de les retranscrire en jeu. Tout comme l’Oculus Rift S, sur le papier, c’est beau, mais en réalité, ce n’est pas très précis. Si vous faites des mouvements en douceur, sans être brusque, le casque pourra les suivre dans la limite de son champ de vision. Si vous êtes rapide lors de vos mouvements, eh bien le HMD ODYSSEY+ sera largué sur toute la ligne. D’ailleurs, c’est le seul point faible que je trouve à ce casque.
Concernant le prix du HMD ODYSSEY+, le casque de Samsung s’échange pour un prix tournant autour de 450 €, ce qui est franchement pas mal. Le seul hic, c’est qu’il faut en trouver sur le marché du neuf, vu que ce petit bijou est sorti en 2018. Si vous arrivez à dénicher un neuf, c’est un excellent choix pour faire du sim-racing.
HTC VIVE PRO
Avantages :
- Définition de 1440×1600 pixels
- Taux de rafraîchissement de 90 Hz
- Suivi des mouvements très précis grâces à des capteurs externes
Inconvénients :
- Prix prémium
Longtemps considérée comme parmi les marques les plus innovatrices dans le monde des smartphones, HTC s’est, au grand désarroi des puristes, retirée du marché des mobiles hauts de gamme et sort de temps en temps un smartphone milieu de gamme. Cependant, l’ADN de l’innovation ne s’est pas éteint chez le fabricant taïwanais, et HTC s’est focalisée sur le VR, notamment avec son Vive Pro.
Alors, le Vive Pro est un casque VR prémium, je le dis tout de suite pour pas que son prix ne vous surprenne plus bas. Son design est plutôt futuriste, faisant un peu penser au robot dans le film « Chappie ». Niveau couleur, vous avez du bleu et du gris, mais bon, ce n’est pas un point qui intéresse beaucoup de personnes, vu que vous allez porter le casque et non faire un défilé de mode avec.
Le Vive Pro possède une résolution de 1440×1600 pixels pour chaque écran, ce qui nous laisse avec une résolution combinée de 2880×1600 et un taux de rafraîchissement de 90 Hz. Franchement, c’est pile poil ce qu’il faut pour avoir une bonne expérience en VR. De plus, le champ de vision du Vive Pro est de 110°, ce qui est largement suffisant pour faire du sim-racing, vous laissant très attentif à tout votre entourage, sans pour autant bouger votre tête.
Niveau confort, le Vive Pro est un bon élève, avec un design conçu pour s’adapter à toutes les personnes. Le son est intégré au Vive Pro, ce qui vous laisse encore plus confortable vu que vous n’aurez pas à porter des écouteurs ou un casque audio spécialement à cet effet. Et ça, c’est un gros plus pour moi.
Passons maintenant au suivi des mouvements. Contrairement aux autres casques VR que je viens de vous présenter, le Vive Pro utilise un système de suivi des mouvements externes, avec des stations de détections que vous devez positionner à des endroits stratégiques de votre environnement. D’un côté, ce système est ultra précis pour déterminer les mouvements que vous faites. D’un autre côté, ce n’est vraiment pas utile en sim-racing et cela ajoute un autre niveau de complexité vu que vous devez non seulement trouver la bonne pièce pour faire du VR, placer les stations aux bons endroits et surtout utiliser cette pièce que pour le VR, en plus de la facture qui va grimper avec.
En parlant du prix, le Vive Pro est vendu en plusieurs kits selon vos budgets. Le kit de « base », avec seulement le casque, est vendu à environ 600 €. Si vous cherchez à avoir le « Full kit », c’est-à-dire le casque VR, les contrôleurs et 2 stations de détections, la facture passera rapidement aux alentours de 1000 € en fonction du marchand. Honnêtement, ça fait cher. Mais d’un autre côté, ce casque VR est excellent, et a fait ses preuves depuis un moment. Donc…
HP REVERB
Avantages :
- Résolution de 2160×2160 pixels
- Taux de rafraîchissement de 90 Hz
- Champ de vision de 114°
- Poids plume
Inconvénients :
- Prix très prémium
- Suivi des mouvements parfois capricieux
Je n’ai pas besoin de vous faire l’histoire de la marque HP vu que vous avez très certainement utilisé un de ses produits. Même si le fabricant américain se consacre essentiellement à tout ce qui touche aux ordinateurs, il faut dire que sortir de sentiers battus est parfois bénéfique.
Alors, le HP Reverb est un casque VR d’excellente qualité, surtout sur l’aspect technique. Il est doté d’une résolution de 2160×2160 pixels par œil, un taux de rafraîchissement de 90 Hz et d’un champ de vision de 114°. Jusque-là, le HP Reverb dépasse, en termes de specs, tous les casques VR que nous avons pu voir sur cette liste, et c’est ce qui fait la force de ce produit. Grâce à son taux de rafraîchissement élevé, vous pouvez être certain de ne pas ressentir le mal des transports lors de vos sessions de sim-racing en VR. Qui plus est, les 114° de champs de vision vous assurent des mouvements limités de votre tête, vous permettant de vous concentrer davantage sur la route en face de vous.
Parlons un peu du design. En somme, c’est sobre. Le casque est minimaliste, avec seulement deux caméras sur l’avant et le nouveau logo HP. La structure du casque est recouverte d’une mousse qui le rend confortable à porter pendant de longue période, et vous avez un bandeau au-dessus qui rajoute de la stabilité pour le porteur.
Pour la partie son, le HP Reverb dispose de son propre système sonore, intégré, qui est réglable. Du coup, vous n’aurez pas à vous soucier d’écouteurs ou d’autres périphériques. Cependant, je dois vous avertir que le HP Reverb n’est pas wireless, et vous devrez donc vous habituer à avoir des fils lorsque vous faites vos courses. Mais ce n’est pas gênant, vu que tout le câblage sort de l’arrière du casque, et en plus ça permet d’éviter tout lag.
Le suivi des mouvements du HP Reverb se fait grâce à deux caméras à l’avant du casque. Ça a l’avantage d’éliminer les stations de détection des mouvements, comme celles utilisées pour le HTC Vive pro, et l’inconvénient d’avoir des mouvements moins précis. Mais honnêtement, vous ne ressentirez pas tant de différences en sim-racing. Donc, c’est un plus en ce qui me concerne.
Vous devez vous dire qu’une telle fiche technique, un beau design et un nom aussi réputé ça se paie. Eh bien oui, le HP Reverb est un casque VR plutôt onéreux, avec un prix entre 740 € et presque 1600 € en fonction du kit que vous choisissez. C’est vraiment cher, très cher même.
Lequel choisir ?
- Budget. La première chose à faire est de déterminer un budget qui ne doit pas être dépassé. Ce budget se fixe en prenant en compte plusieurs points, comme le degré d’immersion que vous voulez avoir, la config que vous avez actuellement, le temps que vous souhaitez investir dans le sim-racing, etc. Il faut savoir qu’un bon casque VR s’échange contre au minimum 350 €. Moins que ça, vous aurez certainement beaucoup de compromis.
- Confort. Tous les casques VR ne sont pas les mêmes, surtout du point de vue confort. Certains se portent très bien pendant longtemps, d’autres non. Vous pouvez éventuellement choisir un casque pas trop cher qui n’est pas très confortable si vous comptez faire de courtes sessions de sim-racing. Mais pour tout ce qui est long, il vaut mieux choisir un casque confortable.
- Taux de rafraîchissement et résolution. Si vous voulez un minimum de confort visuel sans avoir le mal des transports, vous devez chercher un casque VR avec un taux de rafraîchissement d’au moins 80 Hz. Pour ce qui est de la résolution, visez ceux avec au moins 1280×1400 pixels pour avoir de beaux détails et ressentir moins le mal des transports.
- Compatibilité. Tous les casques VR ne sont pas compatibles avec toutes les plateformes disponibles sur le marché. Du coup, il est plus que conseillé de choisir un casque en fonction de votre plateforme afin de profiter pleinement du sim-racing et du VR.
- Son. La plupart des nouveaux casques VR sont équipés de systèmes sonos qui vous permettent de jouer pleinement sans avoir recours à des écouteurs ou autres dispositifs de son. En vrai, ce n’est pas nécessaire, mais c’est un plus non négligeable en ce qui me concerne.
