Le Rennsport Cockpit V2 en quelques mots

Avantages & Inconvénients
✅ Structure tubulaire avec design unique
✅ Solide et facile à monter
✅ Configurable directement depuis Fanatec
❌ Châssis en bare-bone, sans aucun accessoire
❌ Réglages limités sur la position de conduite
❌ Son prix un peu élevé
Actuellement, le marché des cockpits sim-racing est principalement dominé par des acteurs comme Simlab, PlaySeat et Next Level Racing, ainsi que d’autres noms. Ces marques proposent de nombreuses options pour les pilotes virtuels, débutants, aguerris ou professionnels. Leur Motto c’est d’offrir des produits de qualité, stables et surtout upgradables.
Mais si je vous disais que Fanatec est également présent sur le marché des cockpits. Non, je ne parle pas des récents ajouts à son catalogue qui sont les CSL et ClubSport GT Cockpits. Je parle du Rennsport V2, un châssis tubulaire sorti il y a de cela bien longtemps par la firme allemande de périphériques sim-racing.
Aujourd’hui, et lorsqu’on commence à fouiner dans le catalogue de Fanatec, on retrouve ce cockpit enfouit bien en bas de la page des châssis, toujours disponible à la vente. Ce produit tient-il toujours face à une concurrence non seulement féroce de la part d’autres marques, mais aussi celle de Fanatec ? Eh bien, c’est ce que nous allons voir dans ce qui suit.
Caractéristiques principales et techniques du châssis
- Dimensions de 115x54x54 cm
- Poids de 30 kg
- Structure entière tubulaire en métal
- Compatible avec l’ensemble des périphériques de Fanatec, ainsi que ceux d’autres marques
- Supports pour une configuration triple moniteurs disponible
- Support pour shifter/frein à main
- Design sobre, entièrement en noir
Design du Rennsport V2

Commençons par le design du Rennsport V2. Il s’agit d’un cockpit tubulaire, entièrement noir et parsemé entre les tubes de grilles de… protection ? Honnêtement, je ne sais pas. C’est peut-être censé faire office d’élément distinctif du design, mais je trouve que c’est mieux sans. Ça reste un avis purement subjectif.
Pour le reste du châssis, les tubes à l’avant forment une arche plongeante qui est franchement très réussie. A la base du Rennsport V2, on retrouve du profilé carré qui supporte toute la structure du châssis. On aperçoit aussi le deck du pédalier, et le support du baquet. Ici, pas de nombreux réglages pour ces deux éléments, ce qui démontre que ce châssis est plutôt vieux par rapport aux standards actuels.
Personnalisation du montage
Typiquement, les châssis de ce type sont livrés en kit, et leur montage est à votre charge. Pas de panique, ce n’est pas compliqué à faire, et vous avez un guide détaillé qui vous aidera dans cette opération.
Pour ce qui est du montage des périphériques sim-racing, vous avez le deck de la base Direct Drive qui peut accueillir des périphériques à fixation par le bas. Du coup, la liste comprend, chez Fanatec, les CSL Elite Wheel Base, les ClubSport Wheel Base V1 ainsi que tout autre périphérique se fixant par le bas, même ceux de marques concurrentes.
Fanatec propose aussi, en option, différents supports afin de customiser le Rennsport V2. On en retrouve un pour moniteurs, un pour shifter et un pour baquet. Comme c’est le cas pour 99% des châssis tubulaires sur le marché, la personnalisation du Rennsport V2 se limite uniquement aux éléments proposés par Fanatec.
Fabrication et finition
Ce châssis repose sur une structure entièrement tubulaire en métal. Le socle est en profilé carré afin de supporter le poids du châssis, du pilote et des périphériques sim-racing, apportant rigidité et stabilité.
Entre les tubes, on retrouve de fines grilles qui doivent être pour le design seulement, car niveau apport structurel, ça ne fait pas grand-chose dans l’absolu.
Pour la finition, c’est soigné, comme nous avons l’habitude de le voir avec les produits de Fanatec. Pas de bords tranchants, pas de pièce mal usinée, pas d’élément qui dépasse. J’ai juste remarqué que les tubes avant, ceux formant l’arche, sont formés de deux éléments, soudés ensemble. Ce n’est pas tranchant, mais j’aurais aimé les avoir courbés.
Réglage du châssis
Alors, parlons un peu des réglages de ce châssis. Pour la base, son deck ne bouge pas, à part en hauteur et en profondeur. Vous pouvez le régler verticalement à l’aide de support et des clés, et aussi horizontalement afin d’avoir une bonne distance entre vous et le volant.
Concernant le pédalier, son deck est inclinable, vous offrant ainsi des réglages sur l’angle. Vous avez en tout une dizaine de positions, ce qui devrait vous permettre d’être à l’aise en conduisant sur rFactor ou iRacing.
Et pour le baquet, Fanatec en propose plusieurs, et des Sparco en plus. Vous pouvez régler dessus l’assise et la hauteur du siège, mais avec des outils (clé Allen). Bon, ça n’offre pas énormément de réglages, mais c’est mieux que rien, surtout lorsqu’on prend en considération le fait que ce châssis date de plusieurs années. Donc…
Sensations pendant le jeu
On passe maintenant aux sensations du Rennsport V2 lors d’une session sim-racing. Tout d’abord, ce châssis est techniquement compatible avec un large éventail de périphériques racing. Cependant, et ça reste mon choix, je n’irais pas jusqu’à utiliser des bases DD et des pédaliers très puissants. Je préfère rester sur du milieu de gamme, dans les 10 – 12 nm de couple pour les bases.
Pour la stabilité, j’ai été surpris de voir que le Rennsport V2 ne bougeait pratiquement pas en course, et ce, même avec une structure tubulaire qui est certes belle, mais limitée en termes de rigidité. C’est d’ailleurs l’un des plus gros inconvénients des châssis tubulaires, mais le Rennsport V2 s’en sort assez bien dans cette catégorie.
Ensuite, les decks. Celui de la base offre des réglages sur deux axes, et s’est avéré être solide en session racing. Par contre, j’ai remarqué une légère flexion sur le deck du pédalier, surtout lors de gros freinage. Cette flexion semble être causée par les Load Cell nécessitant beaucoup de force pour le frein, car avec un CSL Pedals LC, le deck était beaucoup plus solide, et j’ai pratiquement pas du tout remarqué de flexion.
Terminons avec le baquet. Il y a des limitations dans ce dernier, mais c’est surtout dû au design du Rennsport V2. Le support du baquet est solide, tout en offrant une position de conduite typée touring. Ce châssis signé Fanatec n’est pas idéal pour les courses F1, ni même GT en raison de ladite position de conduite.

Compatibilité du châssis Rennsport V2
Le Rennsport V2 est compatible avec de nombreux périphériques sim-racing, notamment ceux de Fanatec. Pour les bases, vous avez toutes celles avec une fixation par le bas. Si vous avez une base récente de Fanatec qui se fixe par l’avant ou par les flancs, vous pouvez toujours utiliser des équerres pour le montage.
Pour les pédaliers, c’est pareil aussi, avec fixation par le bas sur le deck qui comprend plusieurs trous, accommodant ainsi de nombreux périphériques. Mais le Rennsport V2 est également compatible avec des pédaliers d’autres marques comme Logitech ou Thrustmaster. Cela vaut aussi pour des bases concurrentes, tant que ces dernières se fixent par le bas sur le deck du châssis.
Rapport qualité-prix
Jusqu’ici, le Rennsport V2 est plutôt bon comme châssis. Vieux, certes, et aussi un poil limité en termes de réglages, mais il fait l’affaire pour un pilote débutant qui souhaite s’améliorer tout doucement, en upgradant son setup sim-racing au fur et à mesure. Enfin, sur le papier quoi.
Le prix du Rennsport V2, au fil des années, aurait dû maigrir, baissant petit à petit pour atteindre un montant correct. Sauf que ça n’a pas été le cas. Le Rennsport V2 est actuellement affiché à presque 1000 €, ce qui n’est franchement pas super aujourd’hui, surtout face à une concurrence qui est nettement développée pour le même prix, et venant aussi de Fanatec. Pour faire simple : le rapport qualité-prix du Rennsport V2 pique un peu, voire beaucoup même.
Mon verdict sur le châssis Rennsport V2 de Fanatec
Pour être franc, je suis fan des périphériques sim-racing de Fanatec. La marque a su conquérir et garder le marché de simulation de course. Sa gamme de produits est complète, innovante et surtout adaptée à toutes les bourses.
Avec les nouveaux châssis développés et sortis par Fanatec (CSL et ClubSport Cockpits), il m’est difficile de recommander le Rennsport V2, surtout au prix auquel il est actuellement vendu. Si vous le trouvez avec une réduction de 60%, voire même 50%, ça peut s’envisager pour un setup d’entrée de gamme qui vise à procurer des sensations correctes à un pilote débutant. Mais s’il est toujours à 1000 €, autant prendre un ClubSport Cockpit qui est moins cher et surtout plus moderne.