Au fil des années, le sim-racing a gagné beaucoup de terrain, touchant à la fois un public amateur, aguerri et professionnel. De nos jours, il est bien plus simple, et surtout moins coûteux, de faire des sessions d’entraînements sur un rig sim-racing que sur une véritable piste. Certes, il y a des limites en termes de sensation et d’immersion, mais si vous souhaitez juste vous entraîner pour ne pas perdre la main, alors le sim-racing est parfait. De plus, les titres racing de simulation se sont nettement développés, et sont capables de vous offrir un très haut degré de réalisme.
Typiquement, les setups sim-racing sont composés de périphériques actifs (volants, base Direct Drive, pédalier, shifter, frein à main), de moniteur (écran incurvé ultra grand-angle), un PC ou une console pour faire tourner le titre racing et de châssis pour accueillir le tout. Il arrive de trouver des éléments supplémentaires, comme des vérins (D-Box) afin d’apporter dynamisme aux châssis, pour que ces derniers puissent retranscrire les mouvements de caisse.
Dans l’absolu, se monter un rig sim-racing est une opération relativement simple, tant que vous êtes au courant de ce que vous faites, et où vous voulez arriver aussi. Cela implique dans pratiquement tous les cas d’assembler un cockpit et les éléments actifs qui constituent le rig sim-racing. Et ça, ça peut poser problème pour une partie des coureurs. Vous voyez, tout le monde n’est pas bricoleur du dimanche, et encore moins spécialiste en composants d’ordinateurs (CPU, GPU, etc.), ce qui rend la tâche de se monter un rig plutôt ardue. Heureusement qu’il existe des compagnies spécialisées dans cela, notamment l’australienne Trak Racer. Son catalogue comprend des setups complets, avec tous les équipements nécessaires pour faire des courses, et nous allons les voir dans ce qui suit.
Le TR8 Pro

Le TR8 Pro de Track Racer est un setup complet, avec châssis tubulaire, baquet, pédalier, base DD, volant GT, écran incurvé et PC pour faire tourner les titres sim-racing, le tout pour près de 6250 €, sans option, et sans frais de livraison. Je sais, ça peut paraître cher, mais attendez de lire la suite pour trancher sur la question.
Commençons par le châssis. C’est un tubulaire, avec un design minimaliste. La structure est très ouverte, facilitant ainsi l’entrée et la sortie du cockpit. La couleur dominante est le noir, avec quelques logos ici et là de la marque australienne. A l’arrière, on retrouve un support avec glissières pour un siège baquet, qui est compris dans le bundle au passage. Ce dernier offre un très bon support, en plus d’être réglable.
A l’avant, en-dessous pour être précis, prend place un deck et un pédalier. Le deck est réglable sur plusieurs angles, vous permettant de facilement trouver la bonne position de conduite. Quant au pédalier, il s’agit d’un avec 3 pédales qui sont entièrement réglables et un Load Cell sur le frein capable d’encaisser 200 kg de pression.
A l’étage supérieur, on retrouve la Simucube 2 Sport et le volant GT Tahko de la même marque. Faire appel à des périphériques de la gamme Simucube implique d’excellentes sensations, et je peux vous assurer que c’est le cas. Et derrière la base DD, un écran de 49’’ ultra grand-angle prend place pour émerveiller vos yeux. Tout ce setup tourne grâce à PC gaming et ses périphériques (clavier et souris).
Le TR80

On passe maintenant au TR80. Fini le châssis tubulaire, qui est beau et aussi solide soit dit en passant, et place au châssis en profilé d’aluminium. Le gros avantage du profilé par rapport au tubulaire, c’est la solidité en hausse, et aussi la customisation.
Sur un châssis tubulaire, les supports se font rares, sauf ceux déjà prévus par le fabricant. Cela veut dire que vous ne pourrez pas customiser le setup en fonction de vos besoins. Mais cela ne s’applique pas au profilé d’aluminium, qui repose sur des barres carrées standards. Il vous suffit donc d’ajouter un support si vous en avez besoin, même si ce dernier provient d’un autre fabricant.
Le TR80 repose donc sur un châssis en profilé d’aluminium, dont le design est sobre aussi. On retrouve quelques accents en rouge sur le deck de la base Direct Drive, et des bandes sur les supports structuraux.
Pour ce qui est des différences entre le TR8 Pro et le TR80, seuls le châssis, les écrans et le baquet ne sont pas les mêmes, et l’ajout aussi de haut-parleur au setup. Le reste est identique au bundle d’entrée de gamme de Track Racer. Le baquet du TR80 est bien plus beau, et surtout bien plus typé racing que celui qui équipe le TR8 Pro. Concernant les moniteurs, il s’agit d’une config à trois écrans incurvés de 32’’ de diagonale, offrant un très haut niveau d’immersion en jeu.
Le TR80 est un châssis bien plus customisable que le TR8 Pro, avec différents éléments en option, et surtout des réglages bien plus poussés sur les decks de la base et du pédalier. Cependant, cela a un prix, et attendez-vous à débourser près de 8500 € pour ce bundle, toujours sans frais de livraison, et hors option.
L’Alpine Racing TRX

L’Alpine Racing TRX est un châssis aux couleurs de l’écurie F1 du même nom, à savoir Alpine. Du coup, et sans trop de surprise, ce cockpit est spécifiquement conçu pour les courses de Formula, mais les ingénieurs de Track Racer l’ont tout de même doté d’un mode hybride, le transformant en châssis GT. La raison est plutôt simple : déjà, le bundle coûte cher, et si c’était uniquement pour la F1, les ventes en seraient impactées. Aussi, et c’est par rapport au prix, avoir un châssis hybride permet de séduire un plus grand nombre de clients pour les inciter à faire du sim-racing.
Revenons à l’Alpine TRX. Niveau design, on retrouve des touches du TR8 Pro, principalement sur la structure. Le châssis tubulaire en bleu est très beau je dois dire, mettant l’accent sur les configs F1 avec le volant très proche de vous. Le baquet reprend lui aussi les couleurs d’Alpine, ce qui accentue la beauté du châssis.
Les gros changements par rapport aux autres bundles qu’on a vu, ce sont les équipements sim-racing. Pour la base, c’est la Simucube 2 Pro qui remplace la 2 Sport, et le volant nous avons un typé Formula.
L’écran est le 49’’ ultra grand-angle incurvé, avec barre de son aussi, comme sur les autres châssis. Quant au PC, c’est la même sauce. Le prix, par contre, est en hausse. Comptez près de 10000 €, sans frais de livraison, ni les options d’ailleurs.
Le TR160

On termine avec le haut de gamme de Track Racer, le TR160. C’est plus ou moins ce que la marque propose de mieux. Le châssis reprend celui du TR80, avec les périphériques sim-racing de l’Alpine et trois moniteurs incurvés de 34’’. La marque y a rajouté la barre de son, des haut-parleurs, des D-Box pour les mouvements de caisse et aussi les shifters. Comme je l’ai dit, c’est le top des produits de Track Racer.
Et vu que ce bundle est en full option, le prix l’est aussi. Près de 19800 € de facture, sans frais de livraison, et quelques autres ajouts qui ne sont pas trop nécessaires en sim-racing (quelques supports, des gants, etc.), enfin, pour un nombre de coureurs.
Comment faire un choix ?
Pour faire simple, vous achetez celui dont vous avez les moyens. Non plus sérieusement, le prix a sa grande part de responsabilité dans le choix d’un bundle, mais c’est aussi ce que vous allez en faire qui compte.
Pour des courses GT, touring, rallye, je suis pour les TR8 Pro ou les TR80. Ils sont versatiles, relativement abordables et surtout accessibles en termes de sensation et de feedback. Mais si vous avez de l’expérience en sim-racing et que vous recherchez un bundle très complet, vous avez l’Alpine pour les pros en Formula, et le TR160 pour tout le reste.
Et bien évidemment, le prix entre en jeu dans l’équation. Les deux premiers bundles sont « pas chers », enfin par rapport à l’Alpine et au TR160. Mais d’un autre côté, vous aurez un système clé en main, prêt pour exploser les chronos sur Assetto Corsa et iRacing. Donc, le prix, en ce qui me concerne, est justifié.