P1Sim Mistral: Mon avis sur ce pédalier Load Cell en 2024

Il n’est pas meilleure période pour se monter un rig sim-racing, surtout avec tous les équipements et autres produits qui sont à notre disposition. Qui plus est, de nombreuses marques proposent des périphériques en bundle, ce qui permet d’avoir plus ou moins ce qu’il vous faut dans une seule boîte, et en custom dans certains cas.

Les fans de courses automobiles virtuelles connaissent tous des marques comme Fanatec, Moza, Simagic ou bien Asetek SimSports. Ces acteurs voguent sur le segment prémium, avec Fanatec et Moza qui proposent aussi des solutions budget friendly. Le haut de gamme, ou comme j’aime bien le nommer « très prémium », est dominé par des noms comme Heusinkveld ou Simucube. Ces deux marques offrent des produits qui sont souvent dérivés de ceux utilisés dans des voitures de course et proposés aux pilotes professionnels.

Cependant, une nouvelle marque, et française qui plus est, a fait ses débuts en sim-racing il y a de cela à peine 2 ans. Il s’agit de P1Sim, et parmi les produits qu’elle propose, nous avons le pédalier Mistral qui est en Load Cell. Dans ce qui suit, nous allons voir ce périphérique de plus près.

Caractéristiques principales et techniques du pédalier

• Construction entièrement en métal, de la plaque des pédales, à la structure, en passant par tous les systèmes de résistance (accélérateur, frein et embrayage)
• Load Cell sur le frein avec résistance de 200 kg
• Capteur HALL sur l’accélérateur
• Réglages possibles sur tous les aspects des pédales
• Compatible PC et Simhub via l’ajout d’un plugin
• Disponible en plusieurs couleurs sur les éléments du pédalier
• Retour haptique sur le frein et l’accélérateur
• Pédales individuelles pour un position au choix sur un châssis, et possibilité de les installer sur une plaque vendue par P1SIM

Design du P1Sim Mistral

En ce qui me concerne, la beauté d’un produit réside dans sa simplicité. Plus le périphérique sim-racing est sobre, plus il est élégant. Et c’est le cas du Mistral. On retrouve une robe disponible en trois coloris : noir mate, noir glossy et noir glossy avec des pédales blanches.

Chaque pédale est individuelle, le tout attaché à un genre de support à l’avant. La couleur des éléments du système de résistance est personnalisable, et de mémoire, il n’y a pas beaucoup de pédaliers qui font cela. Vous pouvez faire un choix entre 8 couleurs en fonction de vos préférences, ce qui permet d’avoir un produit custom. Les trois pédales sont quasi-identiques, avec seule différence notoire au niveau des plaques de pédales.

Dans l’ensemble, le Mistral est vraiment beau, et je tire mon chapeau à l’équipe responsable du design, car ils ont réussi leur coup du premier jet.

Personnalisation du montage

Comme je viens de le mentionner, les pédales du Mistral sont indépendantes, ce qui vous permet de les monter sur un châssis comme bon vous semble. Le fabricant propose une plaque de base qui permet de faire fixer les pédales dessus, et celle-ci se retrouvera sur un cockpit ou stand.

La visserie est disponible avec le pédalier, mais pas l’outillage, ce qui est un peu dommage car on sait qu’une clé Allen coûte pratiquement que dalle de nos jours. Mais bon, l’entreprise est toute jeune, et j’espère qu’ils pourront ajouter cet élément dans le futur afin de faciliter le montage des pédales.

En parlant de montage, ce périphérique se fixe facilement sur n’importe quel châssis sim-racing grâce à des trous assez standard. Cependant, si vous optez pour la plaque de base et que vous n’avez pas un châssis en profilé d’aluminium, il y a des chances que les trous ne s’alignent pas, vous forçant ainsi à en percer de nouveaux.

Fabrication et finition du pédalier

Le Mistral est entièrement en métal, de la plaque de base, au système de résistance, en passant par les pédales en elles-mêmes. C’est très prémium, et le fabricant met cela en avant sur la page de description du produit. D’ailleurs, ce pédalier est assemblé à la main, ce qui lui offre une touche luxueuse, comme sur des Bentley.

Toutes les pièces sont usinées à la perfection, très certainement avec des machines CNC. Je n’ai pas trouvé de bord tranchant, de bavures ou de défauts sur ce produit, et cela en dit long sur la qualité de fabrication.

Concernant la finition, la peinture est juste parfaite sur toutes les pièces composant ce pédalier. Il faut dire que je n’en attendais pas moins venant d’un produit qui coûte tout de même assez cher, et j’y reviendrai plus bas.

Réglages des pédales

Le réglage du Mistral est très complet, grandement dû au fait que chaque pédale est individuelle. Vous pouvez régler l’angle des pédales, la dureté du ressort, la résistance des élastomères, l’espacement, l’inclinaison, la hauteur de la plaque des pédales, la dead zone, et plus ou moins tout ce dont vous voudrez avec.

De plus, le Mistral est compatible avec Simhub via l’installation d’un plugin dans le logiciel. Cela vous offrira des réglages software pour la saturation des pédales, l’intensité du retour haptique, la sensibilité des capteurs Hall, etc. La seule pédale qui n’offre pas beaucoup de réglage, notamment sur son système de résistance, c’est celle d’embrayage. Cette dernière est opérée en deux temps, et offre un réglage par défaut sur le ressort. Soit ça vous convient, soit ce n’est pas le cas. En ce qui me concerne, cette pédale s’est avérée correcte pour une utilisation en simulation.

Sensations pendant le jeu

Passons maintenant aux sensations de ce tout nouveau pédalier Mistral. Il vous faudra juste un peu de temps pour trouver le bon élastomère du frein parmi ceux qui sont disponibles avec le pédalier. En course sur AC ou ACC, vous allez rapidement trouver vos repères avec les bons réglages, que ce soit hardware ou software. La pédale de frein est ferme, et n’offre que peu de course une fois le Load Cell atteint. En d’autres termes : c’est du pur bonheur à utiliser en sim-racing, et ce, quel que soit le titre que vous avez en face de vous.

J’ai été vraiment surpris par la capacité du Mistral à s’adapter à n’importe quelle situation, et surtout n’importe quelle voiture en sim-racing. Entre proto, GT3, F1 et les voitures de sport, ce pédalier s’est avéré être un véritable couteau Suisse, parfait dans pratiquement toutes les situations.

Cependant, il lui manque juste un ou deux trucs pour être le pédalier de rêve. En ce qui me concerne, le manque de réglages sur la pédale d’embrayage est un poil pénalisant, surtout sur son mécanisme de résistance. Et aussi, le retour haptique fait un peu trop de bruit à mon goût, en plus des sensations qui ne sont pas souvent retranscrites à la perfection. Mais bon, n’oublions pas que c’est le premier pédalier de la marque, et il reste encore du boulot sur certains détails.

Compatibilité du pédalier Mistral

Je n’ai pas vraiment besoin de vous dire que ce pédalier n’est compatible qu’avec la plateforme PC et Windows. C’est un peu dommage pour les joueurs sur consoles, mais ce choix se comprend parfaitement pour deux raisons : la marque ne possède pas de base Direct Drive, et les fabricants de consoles ne collaboreront certainement pas avec une marque aussi jeune.

Pour ce qui est des titres sim-racing, j’ai pu essayer le Mistral sur plusieurs, notamment AC et ACC, et je n’ai pas du tout rencontré de problèmes avec. Ce pédalier est pris en charge sans bug ou comportement bizarre sur le jeu.

Rapport qualité-prix

En version 2 pédales, le Mistral coûte 649 €. Et si vous prenez la pédale d’embrayage, ajoutez-y 250 €, pour un total de 899 €. Vous avez aussi d’autres accessoires sur la boutique P1Sim, comme une Base Plate et des repose-talons qui coûtent respectivement 69 et 99 euros. Pour les sensations procurées et la qualité de fabrication, je dis que le rapport qualité-prix du Mistral est très bon, surtout venant d’un petit fabricant qui vient de se lancer dans la course.

Mon verdict sur le pédalier P1Sim Mistral

Je suis vraiment tombé sous le charme du Mistral de P1Sim. Alliant élégance, prémium, qualité de fabrication et excellent ressenti en termes de sensations, c’est un pédalier qui a tout pour plaire et séduire les pilotes virtuels.

Il a ses petits défauts comme le retour haptique pas très précis et un poil bruyant, le manque de réglage sur la résistance de la pédale d’embrayage et une Base Plate qui ne s’adapte pas très bien à tous les cockpits, mais c’est aussi le cas de pratiquement tous les autres pédaliers : ils ont tous des défauts. Rien n’est parfait sur cette Terre, mais le Mistral de P1Sim s’en approche beaucoup.